« Se remplir » et « manger avec plaisir » sont deux choses différentes. Ecoutez-vous, écoutez votre corps, vos sensations et vous saurez faire la différence
L’été est là, enfin ! Et les vacances sont une période privilégiée pour lâcher le contrôle. Mais attention lâcher le contrôle alimentaire ne veut pas dire se laisser aller. Sinon il est fort probable que vous preniez quelques kilos (au fond, ce ne serait pas très grave…) C’est vrai et c’est d’ailleurs ce que se disent la plupart des femmes yoyo : « C’est bon, je me contrôle toute l’année, c’est les vacances, je peux me lâcher ».
Oui et non ! Oui vous pouvez lâcher le contrôle, et non il est préférable toutefois de ne pas se lâcher totalement sur la nourriture. Agir en tout ou rien et passer du total contrôle au lâchage sans retenu, c’est l’expression même du fonctionnement yoyo. Surtout si, avant les vacances, vous vous êtes astreintes à un régime pour perdre quelques kilos.
Si vous voulez sortir du fonctionnement yoyo et de toute cette gymnastique mentale autour de la nourriture, revenez à l’essentiel ! C’est à dire au corps et à ses sensations physiologiques de faim et de satiété. Justement, les vacances sont propices à cette écoute de soi et du ressenti corporel. Vous pouvez vous faire plaisir bien évidemment. D’ailleurs, c’est un critère important dans l’écoute de ses sensations.
Quand le plaisir décline, il n’y a plus de faim ni d’appréciation gustative, il n’y a que du remplissage… Je sais que c’est difficile pour une femme yoyo d’écouter ses sensations de faim et de satiété. Le contrôle alimentaire ou, à l’inverse, les compulsions, ont anesthésié ces sensations. Pendant les vacances, on est moins stressé. Il est alors plus facile de se concentrer sur ce que l’on ressent.
Bien déguster chaque bouchées. Manger lentement en essayant de décrypter tous les goûts qui se mêlent et que nos papilles gustatives identifient. Plus il y a de plaisir conscientisé et moins l’on mange. On se sent rassasié plus rapidement.
Le plus dur : s’arrêter alors que l’on n’a pas fini sa portion. Si l’on est chez soi, aucun problème. On met les restes dans une boite hermétique et direction le réfrigérateur jusqu’au moment où l’on aura à nouveau faim. Si l’on est au restaurant, on peut demander un doggy bag. C’est de plus en plus fréquent et la plupart des restaurants le propose, y compris les pizzerias. Cette demi-pizza que vous auriez mangé sans plaisir et avec beaucoup de culpabilité, vous pourrez la partager lors d’un apéro convivial le lendemain. Si vous n’arrivez pas à interrompre votre dégustation, terminez votre assiette sans culpabiliser. Mais attendez que la faim revienne pour manger à nouveau.
Il se peut que vous sautiez un repas. Ce n’est pas grave ! Ce que vous mangerez plus tard aura d’autant plus de saveur que vous aurez faim 🙂
Pour une femme yoyo, retrouver la sensation de faim n’est pas aisé : elle a si longtemps mangé sans faim et sans fin… Elle en arrive à penser que c’en est fini pour elle des sensations alimentaires. Elle doit se faire confiance, et avoir confiance aussi en son corps. En se sentant écouté, respecté dans ses besoins, le corps va retrouver ses anciens réflexes. La faim et la satiété sont des signaux de base qu’un organisme sain exprime naturellement à condition qu’on sache les écouter.
Pour sortir du yoyo, il faut donc retrouver la faim et avec elle, la satiété. Alors faites-vous plaisir, ne culpabilisez pas. Dégustez chaque bouchées et arrêtez-vous quand le plaisir n’est plus là, lorsqu’il ne reste que l’envie de manger et de se remplir.« Se remplir » et « manger avec plaisir » sont deux choses différentes. Ecoutez-vous, écoutez votre corps, vos sensations et vous saurez faire la différence.
Bonnes vacances à toutes et à tous ! :-))